Dénouement heureux pour le couple escroqué à Castillon par une société de panneaux solaires

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Escroqué en 2008 par la société BSP, le couple Mocali devait 45.000 euros à la société de crédit Cofidis pour une installation jamais posée. Ils ont récemment obtenu gain de cause mais pas de la part de la justice. C'est une lettre de Cofidis, quelques semaines après la médiatisation de leur cas, qui met fin à dix années de calvaire.

Presque une décennie d’un vain combat judiciaire. Des menaces récurrentes d’huissier voulant saisir leurs biens. Une santé minée par une affaire chronophage et sans fin. Arnaqués en 2008 par la société BSP, Marcel Mocali et son épouse devaient 45.000 euros (Montant du crédit plus les intêrets) à la société Sofemo (depuis absorbée par Cofidis) auprès de qui le couple avait souscrit un crédit pour huit panneaux photovoltaïquesUne installation qu’il n’a jamais eue sur le toit de sa villa à Castillon. Puisque jamais posée. Une escroquerie bien rodée avec un modus operandi similaire. UN CHÈQUE DE 5550,22 €
Mais le salut n’est pas venu des tribunaux. Ni du ciel. Mais d’un document signé de la griffe de Cofidis. Quelques semaines, à peine, après la médiatisation de leur cas dans nos colonnes. « Je vous confirme que le nécessaire a été fait pour vous libérer de tout engagement envers Cofidis », peut-on lire au bas de la missive. Quelques mots accompagnés d’un chèque à son nom de 5 550,22 euros. Montant qui correspondait aux quatre mensualités déjà payées par Marcel Mocali ainsi que les saisies attribution directement prélevées sur son compte en banque. « Cette lettre fait foi, respire le sexagénaire en la brandissant comme un trophée. C’est la fin du calvaire. De tout ce stress qui rongeait ma santé au quotidien. On n’a plus cette épée de Damoclès au-dessus de la tête. »  JURISPRUDENCE ? Remonté, Marcel Mocali envisageait presque de poursuivre Cofidis en justice afin de rafler les dommages et intérêts. Pour rembourser les quelque 12 000 euros de frais d’avocats. Et pour le préjudice moral et physique que cela leur a causé. « Mais ma femme m’a dit non », coupe-t-il court. « Je veux en finir avec tout ça, confirme Chantal. Vous savez, quand vous recevez une lettre d’huissier qui vous dit qu’il va vous prendre votre maison, ça vous chamboule.Surtout quand on est les victimes dans l’affaire. » Laquelle trouve donc un dénouement heureux. Presque miraculeux. Cette décision de Cofidis, posée par écrit, pourrait-elle faire jurisprudence pour les centaines d’autres clients floués par cette escroquerie dans le sud de la France ? Si certains, intégrés dans des collectifs de particuliers abusés, ont obtenu gain de cause devant la justice, d’autres vivent encore un calvaire. Et bien, pas si certain, à en croire les paroles d’un porte-parole de Cofidis qui semble plaider le cas par cas dans un communiqué laconique. « Cofidis est soucieuse de personnaliser sa relation avec ses clients, raison pour laquelle Cofidis veille à toujours être à leur écoute. Sans pouvoir donner plus de détails sur ce dossier individuel pour d’évidentes raisons de respect de la confidentialité due à chacun de ses clients, une solution adaptée a été trouvée dans l’intérêt de ce client confronté à une situation particulière ». UNE ESCROQUERIE BIEN RODÉE En juillet 2006, Chaouki Bouskaya, ancien portier de boîte de nuit, ancien exploitant de machines à sous, fiché au grand banditisme (Selon un article du Monde d’octobre 2016.) se reconvertissait dans le solaire. juteux filon. Et créait ainsi la société BSP qui, basée à Avignon, démarchait dès 2008 des particuliers à domicile pour leur vendre des panneaux photovoltaïques. Le discours était ordinaire : les subventions accordées aux clients et la revente de l’électricité à EDF devaient, selon la BSP, « couvrir les échéances ».
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