Installer des panneaux solaires : ce qu'il faut savoir

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Faire installer une installation photovoltaïque nécessite un investissement d’environ 10.000 euros et le respect d’une procédure assez stricte. Cet article de LCI vous informe sur les conditions nécessaires pour qu'une installation soir faite dans les règles et éviter l'arnaque. 

Fiat lux ! Avec une cellule solaire photovoltaïque, la lumière est transformée en électricité. La quantité de courant produite dépend de la quantité de lumière, reçue par la cellule. Les cellules solaires sont reliées entre elles dans des panneaux solaires ou modules photovoltaïques.  De façon générale, l’installation des panneaux peut être envisagée si l’on dispose d’un toit orienté sud, non ombragé si la couverture est en bon état. C’est dans les zones les plus ensoleillées que le rendement sera le meilleur.

Une installation photovoltaïque est un investissement. Il faut compter environ 10 à 12.000 euros TTC pour l’installation de panneaux solaires de 3 kilowatts-crête (KWc). Cette puissance est une valeur de référence permettant de comparer les panneaux solaires entre eux. A certaines conditions, l’achat du matériel et son installation peuvent bénéficier d’un taux de TVA réduit à 10 %, si la puissance nominale est inférieure à 3kWc.

Attention : depuis 2014, les panneaux photovoltaïques ne sont plus éligibles au crédit d’impôt développement durable (CIDD), ni au prêt à taux zéro (PTZ).
Il est impératif de bien calculer le rendement prévu avant l'installation pour éviter l'arnaque aux panneaux photovoltaïques

De quoi est composée l'installation ?

Une installation photovoltaïque se compose de plusieurs éléments :

- les panneaux solaires photovoltaïques (modules) qui représentent environ 60% du coût d’installation et dont la durée de vie est d’une vingtaine d’années. Plus ces éléments vieillissent et plus leur production décroît. Ces panneaux peuvent être fixés sur la toiture d'origine (installation non intégrée) ou intégrés en remplacement de la couverture d'origine (installation intégrée au bâti), ce qui revient plus cher (+ ou - 15%), notamment du fait des travaux d’étanchéité.

- l’onduleur ou le micro onduleur. Ce petit boîtier permet de convertir l'énergie en courant alternatif, c'est-à-dire identique à celui du réseau d'électricité classique. Sa durée de vie est d’une dizaine d’années. Il représente environ 15 % du prix de l’installation.

- le raccordement de l’installation photovoltaïque aux équipements domestiques de la maison.

Pas de place pour l'improvisation

Même dans le cadre d’une maison particulière, la pose des panneaux ne s’improvise pas et doit être réalisée par un professionnel. Elle doit faire l’objet d’une déclaration préalable auprès de la mairie afin qu’elle vérifie que le projet de construction respecte les règles locales d’urbanisme. Si le feu vert est donné, le propriétaire de l’installation doit s’assurer au titre de la responsabilité civile.

Bon à savoir : Les coûts de maintenance sont en revanche réduits et le raccordement de l’installation au réseau collectif d'électricité est payant (environ 1000 à 1500 euros)

Electricité à vendre

L’électricité produite par les panneaux peut être vendue ou utilisée pour sa consommation personnelle d’énergie (chauffage, eau chaude ou tout autre usage). Electricité de France (EDF), ou l'entreprise locale de distribution (ELD), sont dans l'obligation d'acheter l’électricité produite par les particuliers s’ils en font la demande. Cette vente fait l’objet d’un contrat d'obligation d’une durée de 20 ans (non renouvelable). Le contrat démarre à compter de la date de mise en service de l’installation. Pour la période du 1er avril 2017 au 30 juin 2017, dans le cadre d’une installation intégrée au bâti, le tarif est par exemple de 23,19 cts€/kWh (pour une puissance de 0-9 KWc). Le tarif s'appliquant au contrat correspond au tarif en vigueur à la date de demande de raccordement de l’installation.

Les revenus issus de la production d’électricité sont exonérés d'impôt aux 3 conditions suivantes :

- que l’installation n'affiche pas une puissance supérieure à 3 kilowatts crête.

- qu’elle soit raccordée au réseau public en 2 points au plus.

- qu’elle ne soit pas affectée à l'exercice d'une activité professionnelle.

Si l'une des trois conditions n'est pas remplie, le produit de la vente est assujetti aux BIC (Bénéfices Industriels et Commerciaux).  Inutile de penser faire fortune avec l’électricité produite par une installation individuelle. Pour 3KWc, on peut escompter environ 1000 euros de revenus annuels à condition de disposer de conditions d’ensoleillement optimales, comme dans le sud de la France. Ce gain peut chuter de 40% dans le nord du pays (production moins forte). Le producteur doit par ailleurs payer une taxe annuelle au titre de l'utilisation du réseau d'électricité (la TURPE). Il faut compter environ 60 euros/an.

Retrouvez cet article sur le site de LCI.