Arnaque panneaux photovoltaïques : comprendre le piège pour mieux s’en protéger
Le marché des panneaux photovoltaïques connaît une forte croissance en France. Malheureusement, cette expansion attire aussi des sociétés peu scrupuleuses. Chaque année, des milliers de particuliers sont victimes de fausses entreprises d’énergie solaire. Les méthodes utilisées se ressemblent souvent, même si les variantes sont nombreuses. La vigilance reste donc essentielle pour éviter les arnaques.
Les étapes typiques de l’arnaque
Les escrocs se font passer pour des commerciaux spécialisés dans l’énergie solaire. Ils effectuent du démarchage à domicile, souvent en insistant sur des offres prétendument limitées ou subventionnées. Leur discours est bien rôdé : ils promettent une installation rentable de panneaux photovoltaïques sur le toit, permettant de revendre l’électricité produite à EDF.
Pour inspirer confiance, ils présentent un contrat de revente d’énergie valable vingt ans. Ils affirment que le projet est sans risque et qu’il générera des bénéfices. En réalité, ces promesses cachent un montage financier dangereux. Le coût total, souvent supérieur à 30 000 €, repose sur un crédit à long terme difficile à rembourser.
Où se cache réellement l’escroquerie ?
L’arnaque se trouve dans la qualité du matériel et dans la falsification des données techniques. De nombreux consommateurs ont signalé des installations incomplètes, des équipements défectueux ou des systèmes sans onduleur, donc inutilisables.
Les arnaqueurs présentent des rendements énergétiques irréalistes. Ils assurent que la production d’électricité permettra de rembourser l’installation, mais ces chiffres sont souvent truqués. En réalité, les revenus générés ne couvrent ni le coût du crédit ni les frais d’entretien.
De plus, le contrat de revente d’énergie sur vingt ans est insuffisant pour rentabiliser l’investissement. Les victimes se retrouvent ainsi endettées pour un matériel surévalué, parfois non conforme ou dangereux. Il faut aussi rappeler que les crédits d’impôt ne s’appliquent qu’au prix des panneaux eux-mêmes, hors pose et matériel annexe.
Quels recours pour les victimes ?
Une personne trompée peut faire reconnaître en justice le délit de dol (tromperie volontaire). Deux solutions s’offrent à elle : demander l’annulation du contrat ou obtenir des dommages et intérêts pour le préjudice subi.
Les victimes doivent rassembler toutes les preuves : devis, contrats, échanges écrits, photos de l’installation, attestations. Un avocat spécialisé pourra ensuite saisir le tribunal pour faire annuler la vente et le crédit associé.
Vous pensez avoir été trompé ? Ne restez pas seul. Signalez une société dès maintenant pour obtenir une aide et un accompagnement juridique personnalisé.