Au moins un an de sursis, pour les propriétaires de panneaux solaire

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Au moins un an de sursis, pour les propriétaires de panneaux solaire

Une hausse de 400 euros par an pour les propriétaires de panneaux.
Une hausse de 400 euros par an pour les propriétaires de panneaux. - P.-Y.T.

On leur promettait le pire : une nette hausse de leur facture électrique, dès juillet 2018. Mais, les 3.335 ménages bruxellois ayant investi dans des panneaux solaires peuvent désormais se réjouir : la hausse tarifaire de leur facture d'electricité est reportée, apprend Le Soir à bonnes sources.

Aux propriétaires de petites installations photovoltaïques (moins de 5 kVA),  la Région bruxelloise a accordé un avantage financier : le principe de compensation. Ils ne payent évidemment pas l’électricité produite par les panneaux photovoltaique ( solaire )  qu’ils consomment directement. Mais lorsqu’ils en produisent trop, et qu’ils doivent envoyer le surplus sur le réseau, l’électricité réinjectée peut être déduite de la facture annuelle. C’est ça, la compensation. Un ménage qui prélève autant sur le réseau que ce qu’il y injecte se retrouve donc avec une facture nulle (à l’exception de maigres coûts fixes).

Mais ce système est aujourd’hui jugé trop avantageux. Le régulateur bruxellois (Brugel) a donc décidé d’y mettre fin. une décision validée par la justice dans un récent arrêt (Le Soir du 12 février). Les Bruxellois aux panneaux solaire devront donc payer pour l’électricité qu’ils prélèvent réellement sur le réseau, sans plus déduire celle qu’ils y injectent.

Victoire des fournisseurs

La fin de cette compensation devait se passer en deux temps. D’abord en juillet 2018, sur la partie de la facture liée aux frais de réseau. Puis sur la partie « commodité », à une date non déterminée.

Un planning qui agaçait les fournisseurs d'electricité bruxellois, en charge de la facturation. Car ils allaient devoir modifier coup sur coup leur système de facturation pour à peine 3.335 ménages bruxellois. « Ce serait plus simple pour tout le monde que l’implémentation se fasse en une fois », confirme Stéphane Bocqué, porte-parole de la Febeg (fédération des fournisseurs).

Et les fournisseurs ont été entendus. Brugel a en effet décidé de retarder la première augmentation, prévue mi 2018. La fin de la compensation se produira donc en une seule fois (environ 400 euros par an, pour une installation solaire moyenne). Reste à savoir quand. « Pas avant 2020 », nous glisse-t-on. Il faut attendre que les nouvelles plates-formes d’échange de données entre fournisseurs et gestionnaires de réseau soient opérationnelles. Or ce projet accumule les retards depuis des mois…