Consommation : les arnaques à l’installation de panneaux solaires en forte augmentation

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Consommation : les arnaques à l’installation de panneaux solaires en forte augmentation

Le secteur se place juste derrière celui de la téléphonie mobile au nombre de plaintes enregistrées auprès de la DGCCRF.

Vous souhaitez vous aussi vous lancer dans l’autoconsommation d’énergie et projetez d’installer des panneaux solaires sur votre toit ? Soyez très vigilants lorsque vous choisirez votre prestataire ! L’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe) alerte en effet sur la recrudescence des arnaques dans ce secteur et annonce la mise en place prochaine d’une charte des bonnes pratiques.

Des plaintes en hausse

C’est à l’occasion d’une conférence donnée sur l’autoconsommation et le photovoltaïque que le président de l’Ademe, Arnaud Leroy, a donné ces chiffres assez évocateurs. En 2016, 214 plaintes ont été déposées par des clients mécontents dans le secteur de l’installation et l’entretien des panneaux solaires auprès de Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes. Le photovoltaïque se place donc désormais comme le 2e plus mauvais élève en la matière juste derrière la téléphonie mobile.

Preuve que le secteur est en plein essor et que les margoulins en profitent, ces plaintes n’étaient qu’au nombre de 28 en 2015. Cette forte hausse des plaintes amène l’Ademe et les partenaires du domaine de l’autoconsommation à réfléchir sur une charte de bonne pratique qui permettrait de déceler plus facilement les arnaques.

Une tendance encore trop émergente

L’Ademe s’est rapprochée des organismes de crédit afin de définir plusieurs critères qui permettraient de trier le bon grain de l’ivraie et éviter les arnaques au financement. Ainsi, le fait qu’un installateur possède l’agrément RGE (reconnu garant de l’environnement) pourrait désormais conditionner l’obtention d’un prêt pour une installation photovoltaïque.

Pour l’Ademe, il y a urgence à statuer sur le sujet. Cette recrudescence des arnaques jette en effet le discrédit sur un secteur qui, s’il est de plus en plus populaire dans l’Hexagone, peine encore à prendre son envol par rapport à nos voisins européens, Allemagne en tête. La faute également à la remise en cause de certaines faveurs fiscales, notamment le statut de tiers-investisseur.