Photovoltaïque : les arnaques continuent en Moselle-Est

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Ces trois dernières semaines, au profit de particuliers de Moselle-Est, les membres de l’UFC Que Choisir ont réussi à faire annuler trois contrats pour des installations photovoltaïques. Les prix étaient largement surévalués.

Les membres de l’UFC Que Choisir de Moselle-Est sont révoltés depuis plusieurs années par les pratiques de certaines sociétés proposant d’équiper des maisons en panneaux photovoltaïques vendus à des tarifs trois à quatre fois supérieurs aux prix normaux du marché.

Le démarcheur joue sur la fibre écolo du client

Les victimes de ces arnaques ? Des particuliers qui se laissent convaincre par des démarcheurs à domicile peu scrupuleux. Ces trois dernières semaines, l’association de consommateurs, prévenue à temps, a réussi à faire annuler trois contrats douteux dans la région de Sarreguemines et de Puttelange-aux-Lacs. Mais la même mésaventure aurait pu arriver partout en Moselle-Est. Dans l’un des cas, le contrat signé portait sur une somme de 39 000 € avec, inclus, un crédit au taux exorbitant flirtant avec les 6 %.

« Les victimes ne sont pas toujours celles qu’on croit. Un couple d’une trentaine d’années a contacté notre association. Ce couple a la fibre écolo. Le vendeur en a profité au maximum. Le problème, ce sont les démarcheurs à domicile. Ils vous bourrent la tête d’arguments pendant des minutes, parfois des heures. Et à la fin vous signez un papier sans savoir vraiment de quoi il retourne. La plupart du temps, les gens pensent signer une étude de faisabilité alors qu’il s’agit d’un bon de commande », constate Jean-Marie Krebs, président de l’UFC Que Choisir de Moselle-Est. Mais l’association de défense de consommateur a trouvé une parade pour faire sauter ces contrats bien mal acquis. « Souvent ces contrats s’accompagnent d’un crédit à la consommation. Or, un récent article de loi précise que l’organisme de crédit doit obligatoirement recontacter le client dans les jours qui suivent le bon de commande. C’est rarement fait. Du coup, nous pouvons faire annuler le contrat », explique Jean-Marie Krebs.

Vingt litiges rien qu’avec une société

En Lorraine, une vingtaine de dossiers de litige sont en cours sur le photovoltaïque… avec la seule société Vivons Energy. « Son adresse officielle est à Paris et ce n’est qu’une boîte postale. A fuir. Il faut aussi se méfier de sociétés du Sud de la France qui démarchent en Lorraine et en Moselle-Est », note le président de l’UFC. Jean-Marie Krebs en profite pour mettre en garde les consommateurs sur une autre arnaque du même genre qui commence à prendre de l’ampleur : celle qui consiste à vendre des radiateurs électriques censés permettre 40 % d’économie sur la facture d’électricité. « Les démarcheurs sont à l’affût des opportunités du moment (campagne écologique, avantages fiscaux, subventions…) pour vous faire gober n’importe quoi ». Enfin, les membres de la commission litige de l’UFC Que Choisir insistent sur le fait que l’investissement dans le photovoltaïque n’est jamais amorti quand on fait confiance à ce genre de sociétés opportunistes. « Aux tarifs proposés, généralement 23 000 € l’installation et 40 000 € avec le crédit qui va avec, il est impossible de rentabiliser. Il faudrait plus de cinquante ans pour y parvenir. Or même un panneau n’a pas une durée de vie aussi longue », martèlent ces conseillers de l’UFC, qui se réunissent régulièrement, notamment le lundi, dans le local de l’association à Hombourg-Haut.

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