Huit personnes devraient être jugées prochainement par le tribunal correctionnel de Bordeaux, soupçonnées d’avoir escroqué des personnes âgées vulnérables, et parfois surendettées, en leur vendant des panneaux photovoltaïques ou des chauffages hors d’usage. Préjudice : un million et demi d’euros.
Les personnes âgées cibles privilégiées des escrocs en tout genre. Huit personnes devraient bientôt être présentées à la justice, épinglées par les gendarmes de Bouliac, dans l’agglomération bordelaise. Les suspects travaillent dans une société d’Eysines spécialisée dans la rénovation de l’habitat et les économies d’énergies.
Placées en garde à vue le 11 avril, elles sont suspectées d’avoir escroqué des personnes âgées en leur vendant par exemple des panneaux photovoltaïques ou des chauffages défectueux. Au total, 52 plaintes ont été été recueillies par les enquêteurs. Des victimes girondines, mais aussi charentaises, périgourdines ou encore lot-et-garonnaises. Le préjudice pour les victimes s’élève à plus d’un million et demi d’euros.
Des « pigeons potentiels » recherchés
Lors des auditions, les gendarmes ont découvert une façon de faire assez particulière, qu’ils ont commencé à utiliser dès 2014. À l’époque, les commerciaux de l’entreprise, ciblent les personnes âgées vulnérables, modestes et parfois déjà surendettées. Pour cela, ils recherchent dans l’annuaire des prénoms anciens. Mieux encore : ils regardent dans les jardins des maisons s’il y a des nains de jardin.
Ils recrutent aussi leurs clients dans des galeries marchandes. Autant de « pigeons potentiels » qui leur permettent de vivre grand train : en louant des voitures de luxe ou en voyageant. À force de les harceler, ces personnes âgées acceptent, avant de découvrir le pot aux roses. Une famille par exemple qui voit le toit de son habitation équipée de panneaux photovoltaïques non reliés au réseau électrique, ou encore une autre qui se voit installer un chauffe-eau thermodynamique non raccordé.
Des arnaques, qui laissent les victimes sans un sou. Les huit suspects ont été remis en liberté, et attendent maintenant d’être convoquées par le tribunal correctionnel de Bordeaux.Retrouvez cet article sur le site de France Bleu.