Arnaque panneaux photovoltaïques : Sofemo devant le tribunal d’Avignon

Plus de 250 victimes de l’arnaque panneaux photovoltaïques se sont réunies avec leurs avocats devant le tribunal d’Avignon. Tous attendaient une décision dans le dossier Sofemo, une société de crédit accusée d’avoir financé des installations solaires fictives. Le procès, très attendu, a finalement été reporté.
La Sofemo poursuivie pour escroquerie et pratiques trompeuses
Le tribunal correctionnel d’Avignon avait prévu deux journées d’audience pour examiner ce dossier massif. Cependant, la présidente Michèle Nesme a annoncé le renvoi de l’affaire BSP, regrettant « les procédés imposés ». En effet, Cofidis, qui a racheté la société Sofemo fin 2015, n’avait envoyé aucun représentant. Cette absence a conduit le tribunal à reporter le procès au 1er juin 2016.
La Sofemo, absorbée par Cofidis, est aujourd’hui tenue responsable des créances liées à des crédits photovoltaïques frauduleux. Ces financements ont permis à des installateurs peu scrupuleux de vendre des systèmes incomplets ou défectueux. Ainsi, des centaines de particuliers ont été endettés pour des installations jamais terminées.
Une entreprise présentée comme un modèle, mais minée par la fraude
Entre 2006 et 2010, BSP, entreprise avignonnaise, se vantait d’être un leader du marché photovoltaïque. En réalité, l’entreprise accumulait les litiges. De nombreux contrats n’ont jamais été honorés, laissant les clients sans panneaux fonctionnels. Ces ventes étaient souvent financées par les crédits Sofemo, au cœur de cette arnaque panneaux photovoltaïques.
L’enquête a révélé que les dirigeants se versaient des salaires excessifs, jusqu’à 20 000 € par mois, tout en voyageant en jet privé. Pendant ce temps, la société cachait des déficits considérables. BSP a finalement été placée en liquidation judiciaire en janvier 2010 avec un passif de 32 millions d’euros et plus de 600 créanciers floués.
Les victimes du photovoltaïque en attente de justice
Yannick Squivée, ancien dirigeant de BSP, était présent à l’audience. En revanche, Chaouki Bouskaya, ex-président de la société, reste introuvable depuis avril 2012. Les victimes, représentées par plusieurs avocats, espèrent enfin obtenir réparation. Ce procès pourrait devenir un repère juridique majeur pour les affaires d’arnaques photovoltaïques en France.
Pour les consommateurs, cette affaire rappelle l’importance de vérifier la fiabilité des sociétés d’installation et de financement. Pour plus d’informations sur vos droits, consultez notre guide complet pour agir contre une entreprise photovoltaïque.
📖 Source originale : La Provence. 🔗 Consultez également la page officielle du Service Public sur les recours en cas de crédit à la consommation abusif.