Le directeur général de la société de La Compagnie de l’Éco-habitat, dont le siège social est installé à la Grande-Motte et les locaux de vente avenue des Platanes, au hameau de Boirargues, dans la commune de Lattes, au Sud de Montpellier, âgé de 59 ans a été mis en examen début juin par une juge d’instruction du tribunal de grande instance de Montpellier et incarcéré pour escroqueries en bande organisée, faux et usage de faux en écritures et abus de biens sociaux.
Il lui est reproché d’avoir fait miroiter à quelque 57 victimes qui résident dans l’Hérault, le Vaucluse, le Var, les Bouches-du-Rhône, les Alpes-Maritimes et les Pyrénées-Orientales la signature de contrats pour installer des panneaux photovoltaïques, des pergolas, des vérandas et des pompes à chaleur. Ces victimes n’ont rien vu venir, mais, en revanche, des plans de financement adressés à des banques à leur insu ont permis de détourner des fonds élevés.
701 000€ détournés entre 2015 et 2018 Le montant total de l’escroquerie présumée est estimée à 670 000€ et celui des abus de biens sociaux, via des faux en écritures et usage de faux à 31 000€, soit un total de 701 000€, et ce entre juillet 2015 et mai 2018, période à laquelle la société a été mise en liquidation judiciaire.
Les investigations diligentées après ces 57 dépôts de plainte par les policiers de la brigade administrative de la sûreté départementale de l’Hérault ont établi que les fonds détournés ont été investis dans l’achat d’appartements, de garages et de box .
Prêt à taux 0 promis Les clients de La Compagnie de l’Éco-habitat répondaient à des propositions alléchantes sur le site Internet : le directeur général et son épouse -le couple réside à la Grande-Motte- indiquaient que des prêts à taux 0 étaient consentis pour la pose des panneaux photovoltaïques, des pergolas, des vérandas, des pompes à chaleur et également pour des travaux de changement d menuiserie.
Les clients démarchés dans les régions Occitanie et Provence-Alpes-Côte d’Azur étaient alléchés. Le couple débarquait pour proposer un devis et, contre la remise de documents de financement complet, assurait le déblocage de fonds par des établissements bancaires, lorsque les dossiers étaient acceptés.
Le couple aux abonnés absents 57 clients ont vainement attendu des retours du couple de cette société, jusqu’à ce qu’ils découvrent que des crédits représentant chaque mois des sommes importantes étaient prélevés sur leurs comptes bancaires, à leur insu. Ils ont voulu demander des explications au couple, mais, il se mettait aux abonnés absents. Les prélèvements étaient bloqués et des plaintes déposées illico. Elles ont été regroupés au tribunal de grande instance de Montpellier.
De faux PV de fin de chantier Les investigations des policiers de la Sécurité publique du commissariat central ont établi le mécanisme ayant permis au directeur général de La Compagnie de l’Éco-habitat de détourner 701 000€ au préjudice de groupes bancaires de la région : des plans de financement étaient établis pour des montants de travaux élevés chez ces 57 particuliers qui n’ont jamais vu la couleur des panneaux photovoltaïques, pergolas, vérandas et pompes à chaleur.
De faux procès-verbaux étaient ensuite expédiés aux banques indiquant la fin des chantiers, ce qui entraînait automatiquement le déblocage des fonds, 701 000€ au total, investis donc dans l’achat de biens immobiliers. Une arnaque présumé ingénieuse et bien rodée, qui a conduit le responsable derrière les barreaux, au centre pénitentiaire de Villeneuve-lès-Maguelone.
source:actu